Retrouvailles avec Marie
ETE 2009 (- ETE 1999)
14/07/1995 - 14/07/1999 - 14/07/2009
Lundi 22 juin 2009 à 22:42
Mercredi 17 juin 2009 à 6:34
Petit tonnerre,
en fait je t'avoue que je suis très troublée par toi.
Dès l'après-midi qu'on a passé ensemble,
j'ai eu beaucoup d'admiration pour ta personne
et me suis aussi sentie très attirée...
(je trouve franchement et en toute subjectivité
que t'es une personne inclassable,
j'vais pas dire un être supérieur, mais presque).
J'avais trop envie de te prendre dans mes bras dans le parc,
j'avais envie d'être contre toi comme avec un petit ange d'amour et d'affection.
En même temps je sens beaucoup de désir pour toi quand je suis dans tes bras.
En fait j'adore ta compagnie
Quelque fois ta personne m'inspire un désir
qui me fait un peu peur et que je ne maîtrise pas.
J'avais jamais ressenti un truc comme ça pour quelqu'un d'autre que toi,
alors c'est bizarre, mais bon j'ai le sentiment qu'on a un truc à vivre ensemble,
et c'est pour ça que je t'écris et souhaite partager avec ta personne ce que m'inspire ton être.
Lundi 1er juin 2009 à 12:40
TENTURE DE L’ECORCE-NUIT
Mon paletot part en quenouille
La nuit est médiévale –infiniment radieuse-
Vois la constellation du singe, Andromède & la grande Ourse
Elles pulsent au diapason de mes pulsions, elles me font face
outrageusement..
La nuit me nargue ; Elle m’adresse un revers de soie..
Ma joue est une broderie dont chacun des points est né de
la palpitation du soir..
Je suis allé pour m’égarer dans les entre-voyures des songes
J’ai suivi le fil de mes non-dits, à chuchoter parmi les masques’
Ils ont tatoué très doucement des constellations de regrets
Sur mon écaille acérée, toujours plus à vive..
J’ai senti des branches d’aubépine sortir de mes yeux éperdus.
Donnez-moi la nuit, ce soir je me découds à volonté dans sa cour de
gare intérieure..
Les oiseaux de nuit -les chants de crépuscule- sont étrangement doux
et délicats..
Je suis le témoin du grand tout, mon âme est de toute éternité ’
Qu’on me serve un grand verre de poussières d’argent
aux fontaines des origines ;;
Qu’on me saupoudre à l’immortalité du tout premier instant,
au mystère des nuées..
Je t’aperçois tel un pulsar qui balance son vit dans une litanie
de connexions infinies..
Tu traînes comme une robe antique qui coule de la plus haute marche..
Je te fais peur, comme la nuit fait peur aux chrysalides..
Je suis la poésie d’un code qui je veux affoler, plus jamais déchiffrer:
Défricher chaque plaie, au couteau de l’écorce, contre l’écorce-nuit..
Chuchote à mon oreille ton haleine d’argent :
la flamme de ton œil j’en fait mon talisman..
Alligator écarlate aux cimes si perçantes, transperce la chair des regrets,
transperce les rires cruels, déchiquète à l’hélice chaque mot malhabile,
Aggrave dans la bile l’épiderme fébrile..
Rossignol pugnace exorbité de fièvre, des grêlons de jasmin ont percuté ton fiel.
Le temple gyrophare, cathédrale de pagnes, anéantit l’oubli comme sourires fourbus..
Je suis une prairie de lionnes échaudées, je suis ton esquisse subtile,
je suis par delà les joncs, par delà les roseaux, je suis de ces épiphanies
dont on veut se saisir les doigts ensorcelés..
Arrive, traverse ma toile sans plus te récrier ‘
J’enjambe un accident de traces sans passé..
Vois donc, vois comme s’enroule l’ensemble de mes sommes, de mes multiples
sommes, de mes anciens visages et de mes mutations, tout leurs cocons griffés
au diamant des secrets..
Mords, mords à plein poumons la réincarnation de mes salves.
Viens braver -je te prie- le cœur filandreux de la plus haute quête..
Lundi 1er juin 2009 à 12:01